Un spectacle de cirque, comme une Odyssée d’Ulysse vue des coulisses, mis en scène par Guillaume Bertrand.
Tous publics à partir de 10 ans
Les CoUlysses, la légende de l’homme aux 1000 tours nous raconte la vie d’une troupe, aujourd’hui, pendant le montage, la préparation et la représentation d’une Odyssée d’Ulysse.
Ils manipulent les éléments de décors et naviguent au milieu des accessoires, matériels, cordages et autres machineries, nécessaires au bon déroulement du spectacle. L’espace se construit et se modulent jusqu’à l’assemblage du décor pour la représentation de l’Odyssée et au moment où celle-ci commence, eux restent à l’arrière.
Cette Odyssée qui se déroule de l’autre côté du décor est suggérée au public. Elle s’écrit avec divers procédés narratifs, techniques et scénographiques (en vidéo, à la façon d’une pièce radiophonique, avec des présences “acteurs” de la pièce en ombres chinoises, des machineries, des systèmes magiques…)
Les grands points de rendez vous du voyage d’Ulysse (Sirènes, Cyclope, Circé…) seront alors autant de supports à l’action et à l’activité de la troupe à l’arrière du décor.
Les thèmes de l’Odyssée et la philosophie qui en ressort, deviendront la base concrète à une écriture circassienne pluridisciplinaire. En coulisse, cette troupe, à sa façon, vie une Odyssée !
Le public pourra alors observer les points communs entre la troupe et les personnages mythologiques et faire un parallèle avec la vie actuelle ; ainsi la grande histoire s’invite dans la vie contemporaine et offre une nouvelle lecture de notre Odyssée.
Le plateau du théâtre se délimite en zone qui se transforment et se cloisonnent au fur et à mesure que le spectacle se déroule.
L’espace scénique s’assemble en partie en jeu depuis un plateau avant l’installation du décor. (Phase 1)
Après de nombreuses péripéties, lorsque le décor est monté, peut commencer le spectacle de l’Odyssée de l’autre côté de celui-ci. (Phase 2)
Dans la transition entre les 2 phases et la transformation de l’espace, les objets deviennent agrès, les « châssis de théâtre» deviennent des supports pour aller plus haut, ils dévoilent, masquent et modifient les espaces de jeux.
Dans la phase 1, le public comprend qu’il va y avoir quelque chose dans la partie qui sera par la suite cachée par les châssis et l’arrière du décor.
Ainsi, nous dévoilons au départ, tout ce qui s’assemble en jeu, mais le rideau de fond coupe encore la profondeur du plateau pour dissimuler des mécanismes “magiques” qui devront rester cachés pour être utilisés durant la phase 2.
La scénographie s’organise sur le principe de l’identification de 2 espaces distincts, délimités par les artistes au départ puis par la position du décor. La dynamique des ces espaces reposera sur la circulation et la porosité entre eux. (Trappes, écrans, ombres,…)
Zone Ulysse / Espace Antique : Il y a la scène de la pièce Odyssée que l’on ne verra pas, que l’on percevra, qui nourrira les actions dans les coulisses.
Zone Les Coulysses / Espace contemporain : Il y a la coulisse, définie comme l’arrière du décor avec des châssis, cyclorama et velours. On y trouve des accessoires et éléments scéniques dans l’attente d’être utiles, tout est organisé, au moins au départ, pour que le voyage de l’Odyssée sur scène se passe bien.
Le son donne de la profondeur vers l’invisible, une présence, une narration de l’autre côté du décor. Le travail sonore augmentera la spatialisation des différents espaces.
La création musicale s’écrira sur plusieurs niveaux. D’une part, une musique à l’orchestration épique de l’Odyssée et d’autre part celle de la coulisse plus intime et contemporaine issue de la première, tout en créant le lien entre les 2. Elle sera renforcée par le travail de spatialisation du son et des effets sonores. Des objets sonores en mouvement apporteront une forme d’intimité et permettront un “zoom dynamique” sur certaines actions des interprètes.
La lumière s’écrit avec des sources discrètes. Il y a « peu » de lumière en coulisse ! Une bande de led au sol et quelques lampes manipulées par les techniciens eux même. Il y a des projecteurs éclairant la scène de l’Odyssée et du coup, la coulisse par transparence.
Un travail de lumière sera également composé avec de la vidéo débordante et prenant vie depuis le “cyclo” de la pièce de l’Odyssée. L’écriture de la lumière du spectacle, à l’image de celle au cinéma, restera discrète pour révéler le sensible.
La vidéo se projette sur le fond du décor de l’Odyssée, déborde et se reflète dans la coulisse.
La circulation du regard sera accompagnée par une dimension cinématographique des espaces.
Avec de larges mouvements de caméras, la vision très ouverte d’un grand écran se refermera sur des espaces plus réduits, orientant et précisant la lisibilité de l’action.
La Vidéo permet un travail spécifique sur le temps, son enroulement, son ralenti, sa suspension. Depuis l’écran, des personnages et des actions de l’Odyssée débordent sur des objets et surfaces pour apparaitre subrepticement sous un autre angle, au regard du public dans la coulisse.
Dans notre Odyssée, il y a de très nombreux figurants, des Dieux, des monstres ! Des personnages pré filmés perçus en ombre sur écran ou représentés sur Pepper’s ghost, comme autant d’acteurs du spectacle. Ils créeront une profondeur visuelle et une diversité d’actions supplémentaires. Ces dispositifs holographiques seront conçus pour être mobiles durant le spectacle de façon à troubler la perception du public et simuler un grand nombre d’intervenants au plateau.
Dans le décor de l’Odyssée, il y a une fenêtre sur l’Olympe dans laquelle vivent les dieux audiovisuels, rythmant l’avancée du voyage.
Guillaume BERTRAND entretient un rapport intime avec la technologie comme outils de création. Ainsi, par la maitrise des logiciels de montage vidéo (Davinci Resolve Studio), de Mapping (Resolume ARENA) ou de codage de composants électroniques (Arduino IDE), il augmente sa conception des possibilités au service de l’expression de l’humain et d’une écriture contemporaine.
Ne laissant jamais la “fascination” du système prendre le dessus, il conçoit des systèmes et associations d’outils troublant les perceptions en impliquant le numérique dans des mécaniques scénographiques anciennes.
Entre Meliès et Matrix, il augmente le geste humain d’autant de moyens comme du Vidéo mapping sur objets mobiles, le prolongement et débordement physique de l’image, le déplacement d’objets sonores, animés, poétiques…
Guillaume BERTRAND
Conception et mise en scène
Artiste associé de La Compagnie du 13ème Quai depuis 1998, Guillaume Bertrand revendique une forte polyvalence artistique. Chercheur insatiable, poussé par ses divers projets artistiques, il n’hésite pas à retrouver le chemin de l’apprentissage en se formant aux artifices de groupe K4, au montage vidéo, à la MAO ou à la régie de spectacle avec White Cat (lumière) et Resolume Arena (vidéo mapping). Au fur et à mesure de ses expérimentations il passe d’un outil à un autre selon ses besoins. L’outil numérique s’est inséré au cœur de sa création en intégrant l’idée que ce n’est jamais l’outil mais ce qu’on en fait qui devient l’œuvre.
En plus de son travail de création personnelle, sa démarche et son expérience l’ont fait rencontrer et travailler avec des metteurs en scène et de chorégraphes d’horizons divers comme Josef NADJ, Guy ALLOUCHERIE, Philippe GOUDARD, François VERRET, Roland AUZET ou les Métalovoice. Convaincu que l’artiste qui crée doit transmettre son savoir faire comme une sorte d’empreinte sur l’avenir. Partager l’expérience, comme d’autres compagnons de route l’on fait avant, est un axe fort dans sa démarche artistique devenant également pédagogique. Il accompagne ainsi de nombreux autres créateurs (Adrien Mondot et AMCB, Nikolaus…) et des artistes en apprentissage. (Académie Fratellini, CNAC et pendant plus de 10 ans les apprentis de l’école nationale de cirque du Maroc Shems’y.)
« J’ai commencé à construire mon geste artistique en 1984 avec les Clowns de la Chiffogne avant de rejoindre la 8ème promotion du CNAC.
Mon expression artistique tend entre performance acrobatique et geste chorégraphique, le clown et le jeu burlesque sont toujours restés des moteurs de mon écriture.
Alors que le cirque contemporain, ou les tournées aux côtés de Josef Nadj avec le CCN d’Orléans m’ont fait grandir, Buster Keaton, Charlie Chaplin et Charley Browers, m’ont toujours inspiré… »
Pour Les CoUlysses, la légende de l’homme aux 1000 tours, comme une volonté de performances nouvelles, j’ai souhaité rencontrer les nouvelles générations d’artistes de cirque.
Avec entre autre, l’aide du centre de ressources du CNAC, j’ai présélectionné de jeunes artistes, tous issus des grandes écoles nationales, pour leurs spécificités, comme un gage de qualité artistique. (CNAC, ENACR, CRAC de Lomme, l’école nationale du cirque SHEMS’Y au Maroc)
Nous avons pu les réunir à La Cascade, pôle national cirque d’Ardèche Auvergne Rhône-Alpes pour un séminaire de quelques jours, en mai 2024.
En leurs proposant de traverser ma matière artistique, je pouvais mesurer leurs capacités à porter le propos de la pièce, tant sur le plan de la sensibilité d’interprétation que de leurs qualités de mouvement sur le plan de la performance circassienne. Tous ont adhéré à ma méthode de création qu’en peu de temps je leur ai fait ressentir sincèrement et avec exigence.
De plus, si aujourd’hui nous parlons de l’Odyssée, je suis heureux d’avoir trouvé en 4 d’entre eux un plateau international venant de cultures et d’horizons invitant au voyage.
Toutes et tous ont parcouru un certain voyage avant d’arriver et de résider en France.
Alessandra PICCOLI, contorsionniste, Italie
Magdalena VINCENTE, équilibriste-voltigeuse, Argentine
Nicolò BUSSI, porteur-acrobate-jongleur, Italie
Tomás DENIS, acrobate-danseur, Venezuela
Alessandra Piccoli, contorsionniste,
diplômée de l’école de cirque Vertigo (Italie -2018) et du CRAC de Lomme/Lille (2022), elle est formée par une référence de la discipline, la chinoise Yaqin Deng, puis complète sa pratique auprès de l’australienne Jasmine Straga et de l’albanais Fatos Alla.
Elle navigue tant dans le milieu du cirque traditionnel avec la famille Vassallo, au Circo di Vienna (Autriche), que celui du cirque contemporain avec «circus is present» dédié aux artistes féminines contemporaines présenté au festival Circa à Auch et au TAC festival de Valladolid (arts de la rue-Espagne).
Egalement diplômée de l’Académie des Beaux-arts de Brera (Milan Italie) Alessandra est aussi une artiste visuelle (sculpture, vidéo, photo) qui se consacre à des projets de recherche non conventionnels explorant les possibilités expressives du corps humain. (Photo : Thomas Perlick)
Magdalena Vicente, équilibriste-voltigeuse,
formée la Escuela Municipal de Artes Urbanas à Rosario (Argentine) et à l’École Nationale des Arts du Cirque à Rosny-sous-Bois (ENACR). Elle continue son chemin, sa recherche et son apprentissage avec son partenaire, Nicolo Bussi. Ils fondent ensemble leur propre compagnie Zenzero e Cannelle (ZEC) en 2019 et créent un 1er spectacle intitulé « La 8ème balle » avec le regard complice de Nikolaus Holz et Maroussia Díaz Verbèke. Et en 2023, ils créent « Seguime », accompagné par Andrea Boccia (regard extérieur), et Bertrand Blessing (oreille extérieure).
On aura aussi pu la voir dans des spectacles de : Cie Pré-O-Coupé, Ino Kollectif, NaniRossi. (Photo : Guillaume Bertrand)
Nicolò Bussi, porteur-acrobate-jongleur,
formé à l’Ecole Nationale des Arts du Cirque de Rosny-sous-Bois (ENACR) puis au Centre National des Arts du Cirque (CNAC) de Châlons-en-Champagne. Artiste exigeant et polyvalent, il cumule les spécialités avec talent, tant seul, en acrobatie et en jonglage qu’en duo en portant Magdalena dans leur duo ZEC. Il compose avec brio toutes sortes d’associations de ces disciplines.
On aura aussi pu le voir dans des spectacles de : Cie Pré-O-Coupé, Cie 111, Samusà.
(Photo : Marco Cananzi)
Tomás Denis, acrobate-danseur,
Il débute l’acrobatie au Venezuela au sein du collectif « Rio Teatro Caribe » et le parkour avec le collectif FOW à Caracas. En 2016, il commencera un parcours de formation en France au centre des arts du cirque Balthazar (Montpellier) puis à l’ENACR (Rosny-sous-Bois) et au CNAC (Châlons-en-Champagne) dans la 34eme promotion. Il sortira du CNAC dans le spectacle « Balestra » mis en scène par Marie Molliens. Dans le cadre des reprises de répertoire au CNAC, il a pu jouer “ C’est pour toi que je fais ça” de Guy Alloucherie.
On aura aussi pu le voir dans des spectacles de : la Cie Les hommes de Mains, Le lynx à 2 Têtes, Hors Surface et Circo Zoé.
Vidéo : Thierry Vallino pour les tournages pour l’Odyssée (décors et personnages), la gestion de l’espace lumineux et audiovisuel et la régie pour Les CoUlysses, la légende de l’homme aux 1000 tours.
« Après des études scientifiques à Lyon, il débute l’apprentissage de la réalisation de films en passant par le montage, la prise de son et le cadrage, au sein de l’association AGLCR (Bourg-en-Bresse) auprès d’Alain Fabbiani et de Jean-François Llobet.
A partir de 2000, il participe à différents projets cinématographiques et réalise de nombreux films institutionnels et documentaires. Par ailleurs, depuis 1998, il développe une réflexion autour du travail de la vidéo traitée en direct pour le spectacle vivant. Il rejoint la Compagnie du 13ème Quai en 2018 pour TARKIZ, puis pour Les Moires en 2019 et un regard attentif et amical pour Von Münchausen. En 2023, ne craignant pas la remise en question de sa pratique il intègre les ateliers VARAN, pour une formation d’écriture du film documentaire»
Son : Axel Brisard pour la création de l’espace sonore de l’Odyssée et la régie pour Les CoUlysses, la légende de l’homme aux 1000 tours.
« Après 9 ans comme ingénieur du son chez Radio France puis 7 ans comme formateur chez Seinnheiser, Axel a exercé son art et son ingénierie du son dans de grandes maisons. Mais c’est aussi en se mettant au service d’autres créateurs pour le théâtre ou l’audiovisuel et en réalisant des Podcasts sensibles qu’il déploie son expression à l’écoute du monde. »
Musique : Joseph Doherty pour la composition musicale de la pièce mythologique de l’Odyssée et complètera cette composition avec des sons de coulisses, en lien avec le sonorisateur.
« Musicien, compositeur et arrangeur, membre fondateur du groupe “Sons Of the Desert” pendant plus de 10 ans, Joseph Doherty est surtout connu du public pour avoir accompagné sur scène et en studio des artistes comme Stephan Eicher, Romain Humeau, Florent Marchet, Bertrand Belin, les groupes Zebda, Akosh’s Unit, et Edgar de l’Est ou encore Loïc Lantoine. Double 1er Prix du Conservatoire Royal de Londres en “Saxo Jazz” et en “Violon Classique”, il maitrise un nombre incalculable d’instruments, du violon au saxophone, en passant par la clarinette, le banjo, la guitare, la flûte, la mandoline, et plus encore.
Pour la Compagnie du 13ème Quai il a déjà composé les musiques de plusieurs spectacles comme le Vol de l’œuf en 2009, Le Sommeil de la Lune en 2012, Djinn Tonic en 2013»
Lumières : création lumières de l’Odyssée et la régie pour Les CoUlysses, la légende de l’homme aux 1000 tours (en cours)
Chargée de production et diffusion : Sophie Charneau
« Après une formation à l’EFAP de Lyon, Sophie découvre les arts du cirque en rejoignant l’équipe du CNAC comme attachée de communication, à la fin des années 90. Elle exercera ce métier pendant quelques années avant de devenir fleuriste à son compte ou pour Roger Blumstein, Meilleur Ouvrier de France à Strasbourg. C’est en 2009 qu’elle se forme à la production auprès de la NACRE à Lyon. Depuis 2010, elle collabore avec la Compagnie du 13ème Quai, aide au développement de tous les projets et participe à de nombreuses opérations de médiations culturelles. Elle assure la régie technique pour le spectacle Von Münchausen depuis 2021. En 2023, elle obtient sa certification “VHSS”.
Les personnages vidéo pré filmés
Sur le cyclorama apparaissent les ombres (pré filmées) des acteurs de l’Odyssée. Certains interprètes et figurants virtuels de l’Odyssée apparaissent dans des zones du décor, entrant ou sortant de scène grâce à une technique holographique dite du Pepper’s ghost et augmentent ainsi par leurs présences l’aspect grandiose de la pièce.
Des personnages en vidéo, comme Athéna ou Zeus reviennent régulièrement dans la fenêtre sur l’Olympe faire le point sur l’avancée de l’Odyssée. Dans certaines scènes, d’autres personnages, comme les sirènes ou les géants par exemple sont projetés sur le cyclorama et illustrent l’univers onirique de l’Odyssée.
Tous ces personnages vidéo sont entre les 2 espaces et créent un lien entre Les CoUlysses, la légende de l’homme aux 1000 tours et la scène de l’Odyssée.
«Je suis de la génération Ulysse 31, une série animée franco-japonaise des années 80.
C’est par ce biais que j’ai découvert Ulysse avant de plonger plus profondément dans l’Odyssée d’Homère.
Par mon écriture, je veux dévoiler ce qui pour moi, se raconte encore aujourd’hui derrière l’histoire,
rendre sensible l’espace entre les lignes du récit.
Je veux révéler ce qui se cache derrière la façade et questionner ce qui relie à la fois
les hommes, Ulysse et le temps, ou encore l’humain, le mythe et les Dieux.
De plus, l’Odyssée est riche d’incroyables exploits et d’aventures spectaculaires. Son récit dynamique est nourri par une longue et minutieuse préparation menant à une action toujours efficace et fulgurante.
Tout comme l’acrobate qui consolide son appui avant le saut périlleux, Ulysse échafaude ses plans afin d’atteindre avec précision son objectif.
Le geste “cirque” entre alors au service de la superbe du héros et de son histoire, de nos histoires »
Guillaume BERTRAND.
Les 24 chants d’Homère sont méthodiquement découpés en différentes phases donnant également un appui à l’articulation dramaturgie du spectacle.
En effet, si dans l’Odyssée, on parle d’Ulysse dès le 1er vers, il n’apparait qu’au 5ème chant du Poème.
Puis vient son récit et enfin la résolution de sa quête : rentrer à Ithaque et reprendre sa place de Roi auprès de son peuple, de sa femme et de son fils.
Ainsi, le spectacle débutera par la préparation de la troupe, avant la représentation posant les repères dramaturgiques et amorçant les systèmes pour la suite du spectacle (concentration, problèmes techniques de dernières minutes, tocs et manies de chacun,…)
Mais, dés que les 3 coups retentissent, chaque moment de l’histoire de l’Odyssée donne matière à jouer avec la façon de mettre en œuvre les différents tableaux du spectacle, dans la tempête, dans le silence, dans l’ivresse et l’hécatombe des prétendants…
Ainsi, à l’arrière, les membres de la troupe s’affairent et interagissent entre eux. Dans l’ombre, ces “faiseurs de magies” s’activent à sublimer la mise en scène du spectacle qui se déroule en ce moment même de l’autre côté du décor. En coulisse, tous les gestes techniques se synchronisent en une chorégraphie précise et minutieuse : porter, tirer ou lever un décor, mettre en lumière, organiser la transformation et opérer les changements de plateau. Ils assemblent des dispositifs, transforment les espaces et organisent la magie de l’autre côté.
Dés lors, les repères se troublent entre réalité et illusions poétiques.
Les membres de la troupe inventent mille tours, trouvent des astuces, ils vivent leur Odyssée.
La relation entre ce que l’on voit, ce que l’on ressent sans le voir, ce que l’on comprend sans que cela ait été expliqué, doit être évidente. Les “charnières de distorsion”, les articulations dynamiques entre ces différents espaces doivent toujours être limpides.
Au fur et à mesure que le spectacle se déroule, on perçoit une porosité entre l’histoire de l’Odyssée et la vie dans la coulisse par la ressemblance entre les personnages mythologiques et les membres de la troupe, par les rapports entre eux et leurs actions.
L’action dramaturgique de l’Odyssée et celle dans la coulisse se rejoignent à l’endroit du sensible, trouvant un appui, dans l’éternelle actualité des thèmes développés par Homère. Ainsi ce qui se cache derrière l’Odyssée se révèle et ce qui se cache derrière la façade du décor aussi. Qu’en serait-il d’un Cyclope aux allures de Big Brother ? Si Circé transforme les compagnons en porcs, adhèrerait-elle aujourd’hui à #MeToo ?
Petit à petit, les liens éternels entretenus entre Homère et notre époque, les ressemblances entre l’histoire de l’Odyssée et l’arrière du plateau se dévoilent, dans Les CoUlysses, la légende de l’homme aux 1000 tours.
Les CoUlysses, la légende de l’homme aux 1000 tours est une écriture épique et poétique du geste de l’ombre indispensable au bon déroulement du spectacle. Entre précision chronométrique et maladresse incontrôlée, l’ampleur du mouvement et de l’action trouve son rythme et sa dynamique : c’est une écriture de l’action.
L’écriture et la mise en scène du spectacle reposent sur la mise en valeur et le détournement des ces gestes en une écriture à la fois chorégraphique, circassienne, burlesque et joyeuse. L’intention est de décaler les lignes habituelles du spectacle, de troubler la perception et de donner de la profondeur aux regards, au-delà du rideau de fond.
Ce projet de création est une écriture double, prenant 2 formes artistiques, à la fois autonomes dans leurs représentations et interdépendantes par le sens de lecture global qu’elles proposent ensemble.
Les CoUlysses, la légende de l’homme aux 1000 tours pour les plateaux de théâtre,
Ithaque pour des espaces réduits et non dédiés.
Ithaque est un seul en scène qui revisite les 24 chants d’Homère
et qui servira de préfiguration à l’écriture dramaturgique pour
Les CoUlysses, la légende de l’homme aux 1000 tours.
Diffusion conjointe possible de Ithaque et de Les CoUlysses, la légende de l’homme aux 1000 tours…
Production : La Compagnie du 13ème Quai
Coproduction : La Scène Nationale de Bourg en Bresse (01) / Théâtre du Bordeau à Saint-Genis-Pouilly (01) /Le Grand Angle à Voiron (38)
Résidences en cours : La Cascade, pole cirque Ardèche Auvergne Rhône-Alpes (07) / Le Grand Angle à Voiron (38) / La Scène Nationale de Bourg en Bresse (01) / Le Bordeau, Saint-Genis-Pouilly (01) / Centre Culturel Aragon d’Oyonnax (01) / La Maison du cirque de Bourg en Bresse (01)
Soutiens institutionnels prévisionnels : DRAC Auvergne Rhône-Alpes / Région Auvergne Rhône-Alpes / Département Ain
L’équipe au travail – mai 2024. Première rencontre à La Cascade, pôle national cirque – Ardèche Auvergne-Rhône-Alpes
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